L'errance
Il y a bien longtemps il découvrait la vie
Il a fait bien des rencontres dans cette vie
D’abord il tomba avec la surprise nez à nez
La surprise déjà d’être né
D’abord angoissante
Celle-ci se voulait ensuite rassurante
Ensuite il rencontra la joie
Il la voulait toujours sous son toit
Là il se sentait vivre
Il voulait en être ivre
Ivre de bonheur
Il voulait réchauffer les cœurs
Mais il en avait beau être ivre
Parfois les sentiments expirent
Il croisa alors le chemin de la mélancolie
Elle venait faire un petit séjour dans sa vie
Il n’a jamais su comment
Elle s’y installa si malicieusement
Les autres visages de joies n’étaient plus ici
Les bambins avaient bien grandit
Il ne restait plus de ses amis
Que la présence de cette mélancolie
Mais pour lui elle n’était plus ennemie
Tout au plus une douce amie
Un beau jour il pensa trouver
Un tout autre sentiment qu’il n’osera avouer
Peut-être que c’est toi qu’on appelle Amour
Ne me quitte pas reste là pour toujours
C’est alors que la mélancolie lui sembla t il
Etait partie bien loin en exil
Mais ce sentiment là n’était qu’éphémère
Voilà qu’il rencontra l’Amer
Lui qui avait donné toute sa confiance
Il y perdit toutes ses croyances
L’amour ne connaît pas le mot toujours
Il n’y en était resté que sourd
C’est alors qu’il comprit
Que la mélancolie était bien une amie
Toujours fidèle
Elle lui offrit une citadelle
Jusqu’à son trépas
Elle ne le quittera pas
Un jour un nouveau sentiment arriva
Mais son amie mélancolie était toujours là
Sa nouvelle connaissance s’appelait légèreté
Elle donnait un peu d’air à ses pensées
A la fois délicieux et malicieux
Il ne voulait pas lui dire adieu
Avec la légèreté il voulait une idylle
Mais celle-ci était bien fragile
Car la mélancolie son amie
N’était que son ennemie
Alors il se trouva bien maladroit
A devoir faire un choix
Devait il quitter à nouveau une amie si fidèle
Pour rejoindre la légèreté à tire d’aile
Il se souvint de l’Amour alors
Qui lui paraissait comme de l’or
Mais de l’or il n’en avait que la couleur
Lui n’en avait récolté que des pleurs
Mais la mélancolie était elle une amie
Ou bien une maladie ennemie
Elle se voulait confiante
Elle lui dit qu’elle serait toujours présente
Mais que bien qu’accommodante
Elle était peut-être et surtout accablante
Alors il rencontra le doute
Et se mit à son écoute
Lui aussi se voulait rassurant
A être toujours présent
Mais on voyait dans son regard
Qu’il était un peu bizarre
Toujours interrogatif
Il était parfois instructif
Il cherchait la vérité
Pourquoi on était né
Mais la mélancolie amie et ennemie
Lui compliquait bien la vie
Il commençait à se demander si la mélancolie
Etait vraiment son amie
Peut-être était elle devenue de son âme un cancer
Un véritable adversaire
La mélancolie est devenue de son amie
Sournoisement une véritable ennemie
Il se devait de lutter
Pour de nouveaux sentiments rencontrés
Il voulait être à nouveau aux prises
Avec ce sentiment jadis rencontré, la surprise
Il voulait à nouveau la croiser
Pour pouvoir se dire enfin ça y’est maintenant je suis né